Silence.
Silence dans les rues, silence sur place, silence partout dans Florence.
Seule la nature parle, respire et retrouve ses espaces.
Silencieux les monuments, les églises et les musées de la ville, que jadis, avec privilège, je fréquentais constamment.
Maintenant, ils sont si loins, inaccessibles.
Des endroits sans le brouhaha de gens excitées par le contact visuel des chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, des peintures de Botticelli ou des sculptures de Donatello et Michel-Ange. Assiégés, entourés et presque étouffés une fois, aujourd’hui le David de la Galerie de l’Académie, la Naissance de Vénus ou le Printemps de la Galerie des Offices, la Maddalena di Donatello du Museo dell’Opera del Duomo, dialoguent avec l’écho vide des leurs salles.
Silencieuses, à l’ombre du dôme de la Coupole de Brunelleschi, ces œuvres florentines attendent que quelqu’un leur restituent la parole et que, avec une vigueur renouvelée et une passione ancienne, instaurent un nouveau dialogue et nous ramènent tous – Florentins et invités, amoureux et amateurs, érudits et curieux – à partager l’amour de la culture, du savoir et de la beauté.
En attendant, je vous invite à me suivre – chacun dans l’intimité de son “propre chez soi” – le long d’un chemin différent à travers les salles de la Galerie des Offices, pour redécouvrir les chef-d’œuvres florentins et non florentins, et à les observer sous un angle nouveau et inattendu.
Premier épisode avec l’Annonciation de Léonard de Vinci.